Vous le savez, Ecolo, comme les associations Les Amis de la Terre d’Estaimpuis, Eco-Vie, Fraternité Ouvrière, soutient activement le recours introduit par des riverains du Quevaucamps et des associations environnementales telles Futurenvironnement (Mouscron) et Inter-Environnement Wallonie.

Pour Ecolo, il s’agit là d’un combat nécessaire pour lutter contre le gigantisme de ce projet, pour éviter un gaspillage d’espaces, la probable désertification du centre-ville mais aussi le déplacement d’activités de vie, qui ont lieu actuellement dans les quartiers, vers un lieu artificiel en périphérie de la ville excluant ainsi d’office toute personne non motorisée. Il s’agit aussi de faire la balance entre les emplois promis et les emplois actuels qui seront perdus dans nos commerces de proximité mais aussi dans les petites et moyennes surfaces commerciales existantes déjà en nombre suffisant dans notre entité. Enfin, ce combat est aussi une opposition ferme vis-à-vis d’un choix de société que l’on veut nous imposer : Mouscron n’a pas besoin d’un temple de la consommation où nous ferons, paraît-il, des achats plaisirs mais où celui qui n’a pas les moyens de dépenser est prié de rester à l’extérieur et de regarder la vitrine !

Nous pensons qu’il est important de faire le point sur ce dossier.

  1. Début septembre, les travaux ont commencé sur le site : cela n’a rien d’illégal car ce n’est pas parce qu’il y a plusieurs recours au Conseil d’Etat, que Cora ne peut pas débuter les travaux. Seulement, c’est là un risque qu’il prend : il le fait à ses risques et péril car si le Conseil d’Etat nous donne raison et suspend le permis d’urbanisme, Cora devra stopper ses travaux, en attendant la décision du Conseil d’Etat vis-à-vis de la demande d’annulation du permis d’urbanisme
  2. Les Classes Moyennes Flamandes (UNIZO) de la région de Courtrai ont décidé d’introduire un recours en référé auprès du tribunal de Tournai pour faire stopper les travaux. Nous ne sommes pas associés à ce recours. La décision du tribunal de Tournai devrait être connue pour la fin octobre.
  3. L’auditeur du Conseil d’Etat dans le cadre du recours contre le permis socio-économique introduit par des commerçants des Amis du Quevaucamps admet que ce recours est recevable et demande la suspension du permis socio-économique. Pour rappel, le permis socio-économique est un permis nécessaire pour toute implantation de surface commerciale d’une certaine superficie. Ce permis est indispensable, sans lui, pas d’implantation possible. L’auditeur dit que la chronologie entre les différents permis n’a pas été respectée (dans le cas présent, le permis socio-économique a été délivré alors que le permis d’urbanisme ne l’était pas encore). C’est un pas important pour nous bien que l’on ne puisse pas encore crier victoire car rien n’oblige le Conseil d’Etat à suivre l’avis de l’auditeur, même si c’est ainsi que cela se passe dans 95 % des cas.

 

Vous l’avez compris, ce dossier continuera d’alimenter les conversations quelques temps encore et les premières décisions seront prises, au plus tôt, au cours du dernier trimestre de l’année. Nous vous tiendrons bien évidemment au courant des différentes conclusions du Conseil d’Etat.

 

Luc Tiberghien                                          Vannesche Sylvia

Député Wallon                                                Conseillère communale