Crisis, un projet européen transfrontalier….

Présentation générale, philosophie du projet.

La crise économique frappe beaucoup de jeunes. Dans certaines régions d’Europe, le taux de chômage a augmenté de 20 % ou plus.

Cette situation impose de sérieuses restrictions aux jeunes : des revenus moindres, une durée de cohabitation avec les parents plus longue, des perspectives d'avenir impossibles, une rupture des relations sociales et, de façon générale, un grand sentiment d’insécurité.

A l’initiative de Herzeelse vzw’t Uilekot, six organisations françaises et belges veulent approfondir ce thème pendant un an. Ce projet se fait avec le soutien de JINT (portail flamand de soutien à la mobilité internationale) et de l’Union Européenne.

Les organisations engagées dans le projet ont prévu des moments de rencontre, des week-ends, des cours et la réalisation d’un documentaire.

Ce projet ne consiste pas seulement à essayer de combler une lacune sociale. Il veut aller plus loin : il s’agit de pousser les jeunes à réagir et à faire en sorte que leur message soit largement diffusé auprès du public. Pour y parvenir, la méthode choisie consistera à faire un film exposant la mobilisation autour de ce projet, les idées et les expériences de ces jeunes : l’expérience montre en effet que, de cette manière, il est possible de toucher un nombre de personnes plus grand qu’avec d’autres moyens d’expression (tels que les livres, les brochures, ou des actions ponctuelles,…).

Le projet a pour but de permettre aux jeunes de s'organiser pour que leur message figure à l'agenda des futures décisions politiques.

Au-delà encore, « Crisis » donnera aussi aux jeunes l’occasion d’acquérir des aptitudes organisationnelles, sociales et techniques, basées sur la méthode, la rigueur, l’analyse, l’expression orale, le maniement de la caméra, le montage, …

Il s’agira d’un apprentissage de terrain, conçu de façon pratique, progressive adaptée au rythme de chacun.

Nous attendons beaucoup des échanges entre les jeunes issus des zones urbaines et agricoles, venant de Flandre ou de Wallonie ou encore de France : leur expérience, leur analyse ou leur vécu sont sans doute fort différents.

La première activité s’est déjà déroulée le samedi 14 septembre 2013 à Renaix, les jeunes ont reçu une première formation relative au maniement de la caméra, du micro, etc. Il est cependant très loin d’être trop tard pour rejoindre ce « noyau » et se mettre au boulot !

Outre ses aspects liés à l’expression et à la mise en forme d’un message « politique », le projet se veut aussi éducatif : l’acquisition de compétences culturelles, la participation, la diversité en sont donc des mots clés, le partage et la transmission des connaissances confèrent en effet un sentiment de confiance en soi et donnent de l’assurance. Il s’agira enfin d’une expérience à valoriser dans un parcours de vie…

Ce projet mené par ‘t Uilekot est rendu possible grâce au financement reçu de l’Union Européenne, via « Jint ».

Les associations du projet : vzw Victoria Deluxe (Gand), Samenlevingsopbouw Oost-Vlaanderen (Renaix), Friends of the Earth Vlaanderen & Brussel, Eco-Vie (Mouscron), Verlin vers l' autre (Verlinghem, France), Environnement et Devéloppement Alternatif (Lille, France).

L’encadrement de ce projet est assuré par Climaxi et par VAAK.

Le script

Comme on vient de le voir, le projet « Crisis » se structure autour de la réalisation d’un film.

Nous avions donc besoin d’un script qui constitue simplement, dans l’état actuel des choses, une sorte de fil conducteur.

Il est prévu de débuter par une courte présentation de la thématique du projet et des régions où nous sommes présents : comment se présente le chômage des jeunes en Europe et plus particulièrement au sein de nos régions (de Lille à Gand) ? Quels sont les points communs et les contrastes entre les situations du Sud de l’Europe et celles de nos régions, quelles sont les particularités de chacune de nos régions ?

Cette partie du documentaire / film sera assurée par une personne qui maîtrise bien le contenu du dossier et en fera une présentation qui demeurera générale. Il est possible que cette partie évolue en fonction de l’avancement du film.

Le principe est ensuite de sensibiliser et de faire réagir les jeunes en leur donnant la parole et en les invitant à comparer leur propre situation à l’état des lieux qu’ils auront vu ; ils seront invités à exposer, à leur façon, dans les termes qu’ils veulent, la façon dont ils vivent cette situation au jour le jour :

-quelle jeunesse ont-ils eue, quel a été leur parcours scolaire ?

-comment se déroulent leurs entretiens d’embauche (il sera possible de travailler en caméra cachée pour recueillir des témoignages et établir des comparaisons) ? ;

-si les jeunes obtiennent un emploi, comment vivent-ils cette situation nouvelle ? En quoi consiste ce job ? Qu’en est-il de la pression au travail, des horaires, des déplacements, etc. ?

-si les jeunes n’obtiennent pas de job, comment le vivent-ils et comment s’organisent-ils ? Restent-ils encore chez leurs parents ? Vivent-ils en colocation ? Squattent-ils ? Comment s’organise leur quotidien (cuisinent-ils en groupe, font-ils attention à leurs dépenses ?). Ont-ils des alternatives?

-la crise rend-elle les jeunes plus individualistes, se replient-ils sur eux-mêmes ou développent-ils des voies alternatives ?

-ont-ils d’autres préoccupations, comme le climat et l’écologie par exemple ? Ces préoccupations les font-il réagir et font-ils la démarche d’intégrer une organisation ou pas ?

Toutes ces questions peuvent constituer, en quelque sorte, des thèmes qui vont influencer la structure du film. Toutefois, il faut veiller à ce qu’il ne s’agisse pas au final de séquences qui seraient simplement juxtaposées. Au contraire, le film doit former un tout et ainsi constituer un projet aussi cohérent que possible et relatif à une description géographique unifiée.

Il faudra aussi prévoir un moment d’évaluation avec les jeunes impliqués dans le projet : dans quelle mesure ont-ils changé, évolué, ou pas ?

Note.

Katrien van Poeck (Université catholique de Louvain -KUL) fait un doctorat sur notre méthode de travail et sur le film. Elle soutient que cette notre manière de faire (utilisation de la méthode bottom-up*) est unique en termes d’éducation, notamment en ce qui concerne les grandes possibilités d’évolution qui sont laissées au cadre du projet Ceci est dû au fait que l’on ne travaille pas selon les schémas traditionnels et que l’on replace les gens dans leur propre environnement.

* Qui remonte du bas vers le haut : qui part du terrain pour tâcher de construire un discours plus général.

L’agenda

Nous reprenons ici les moments où les jeunes sont impliqués dans le projet (pour information : des réunions de suivi sont prévues mais elles seront organisées par les membres des associations porteuses du projet). Il est à préciser que les frais sont pris en charge !!!

Les activités sont essentiellement de deux types :

-elles sont organisées mensuellement et sur les lieux mêmes où elles mènent leurs activités habituellement (Gand, Renaix, Herzele, Lille, Verlinghem, Mouscron, …) par les organisations parties prenantes au projet : dans ce cas, il est souhaitable que les jeunes y participent (mais il est compréhensible a priori qu’ils ne puissent se rendre partout) ;

-des week-ends sont prévus ; le film se construira pendant ces moments-là, la participation des jeunes (de celles et ceux qui forment le noyau du projet) est donc essentielle ; ces moments cruciaux, (appelés « week-ends de formation) sont notés en vert sur fond mauve ;

Une réunion –sous réserve de la nécessité d’autre réunions- du groupe noyau des jeunes (les plus impliqués et les plus porteurs du projet)-est notée en rouge sur fond bleu clair

Nous comprenons parfaitement que vous ne puissiez être partout, si le projet vous intéresse contacter Jean-François (069/225081) ou jf.pontegnie@skynet.be