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L'atelier Djembe

Un projet pour le Togo.

Eco-Vie organise depuis plusieurs années un atelier « Djembé ».

Afrique, rythmes, percussions, spectacle : des mots qui font rêver et qui expliquent l’engouement pour cette activité qui connaît donc un joli succès.

Cet atelier présente un ensemble d’aspects liés à la « corporalité », sur lesquels nous insistons beaucoup : il s’agit pour les participant/es de redécouvrir leur schéma corporel, de travailler en groupe sur des rythmes différents de ceux auxquels ils/elles sont habitué/es : toute une exploration qui débouche sur la découverte, parfois surprenante, de ses propres capacités et sur une prise de confiance en soi, qui sont parmi les buts que nous visons.

Notre animateur, Hugues Adam, est très lié au Togo (voir une petite biographie ci-contre).

Le DJEMBE, pourtant, n'est pas à la base un instrument togolais, c'est l'instrument du forgeron Malinké. Descendus du Burkina Faso, les Malinkés ont développé des ateliers de construction et leurs apprentis ont suivi…

Les rythmes étudiés viennent donc du Mandingué, parfois encore appelé Empire du Mali (aujourd'hui découpé par les frontières de la Guinée, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Mali, et du Burkina Faso). Quoi qu’il en soit, un moment des ateliers est systématiquement consacré à l’explication et la remise en contexte des morceaux puisque ceux-ci sont liés à un ou l’autre évènement qui scandent la vie sociale… C’est ainsi que naissent discussions et débats.

Petit à petit, au fil des ateliers, de la découverte de la culture et des réalités de l’Afrique de l’Ouest et des discussions a émergé le souci de « ne pas en rester là »… Les participants se sont mis à réfléchir à ce qu’ils pourraient bien faire.

Notre animateur est pour sa part passé par ces interrogations et ce désir d’engagement. Son expérience nous est très précieuse : « il y a une vingtaine d'années -nous dit-il- j’ai construit un premier projet d'aide au développement assez ambitieux qui, après cinq années de travail assidu, avait finalement été retenu par le CNCD pour l'Opération 11-11-11 et dans lequel s'étaient investis des Tournaisiens: médecins et infirmières de la Maison Médicale, journalistes de No Télé, animateurs de centres culturels (Antoing, Tournai), enseignants, étudiants,...

Cette expérience, si elle fut très constructive et enrichissante, m'a néanmoins amené à me détourner des gros projets, où dès lors qu'intervient une aide de la coopération bilatérale, ceux qui sont à l'origine du projet perdent tout contrôle au profit d'instances qui sous couvert de responsabilité prennent les choses en mains et n'hésitent pas à détourner celui-ci de ses buts premiers ».

Il s’est depuis lors tourné vers des « micro-projets » en lien avec des partenaires directs. C’est ainsi qu’il est en contact depuis une dizaine d’années avec VEDET, une association sise à Lomé et créée à l'initiative d'un de ses amis togolais, Assou Koutchena et d'autres jeunes de son quartier -« Boka », à Nyékonakpwé. Le but de Volontariat, Echange et DEveloppement au Togo (VEDET) est l'échange culturel par la confrontation directe de volontaires, tant d'ici que de là-bas, aux réalités des quartiers et villages défavorisés du Togo, par l'organisation, entre autres, de Camps-Chantiers.

Projets menés à bien par VEDET.

Un club de sport à Lomé, de l’alphabétisation à Datcha,la création d'une école à Tchihé (Blitta), du reboisement à Agadji (Amlamé), un stage de dessin et de réalisation de cartes postales à Lomé, la réalisation d’un reportage photo pour exposition en Europe, du reboisement à Tchihé (Blitta), des distributions de fournitures scolaires à Lomé, Tchihé et Malomi, l’exposition mixte "Batikomania", entretien de routes de campagne à Nyamassila

 

La participation financière des volontaires européens permet le parrainage de jeunes citadins togolais qui participent eux aussi au chantier (pour dix inscrits occidentaux, ce seront vingt personnes qui se retrouveront dans un projet commun avec des villageois qui accueillent tout l’équipe).

Cette expérience et ces informations ont amené les participants de l’ « atelier djembé » à choisir cette option… -celle du micro-projet- et à s’inscrire dans le projet d'aide à la construction d’un dispensaire à Tchihé.

Tchihè est un village « de brousse », dans la préfecture de Blitta, à l'ouest du pays. Tchihé est entouré de petites rivières, dont la traversée est souvent impossible en saison pluvieuse. Les malades et femmes enceintes ne peuvent dès lors pas rejoindre par les pistes les dispensaires les plus proches : ceux de Nyamassila, à 12km, et d'Akaba à 15km. Quant aux hôpitaux (car un dispensaire dispose d'au moins un infirmier, mais pas forcément d'un médecin), à partir de Nyamassila, il faut compter 1h de route pour celui d'Atakpamé ou 3h pour celui de Lomé, à la condition qu’un véhicule soit disponible...

Dans ces conditions, on comprend bien que les 9 villages environnant Tchihé pourront aussi bénéficier du dispensaire…

A l’heure actuelle, seules les fondations et une petite partie des murs de ce dispensaire ont pu être achevées. Il manque une bonne part du financement pour achever et les murs et la toiture…

Le dispensaire est demandé par le village à l'association VEDET, l'association s'occupe de le construire et d’ouvrir le dispensaire en prenant en charge les coûts. Puis c'est l'Etat qui prend le relais une fois que le dispensaire est ouvert et fonctionne (ça s'est passé déjà comme ça dans le cas du projet précédent : une école).

Pour que le dispensaire puisse tourner, il faut 3 éléments : la matrone, qui fait les premiers soins et aide à l'accouchement, l'infirmier et la pharmacie. L'infirmier est d'abord payé par l'association et celle-ci fait le pari que l'Etat reprenne le dispensaire, s'il répond aux normes notamment en ce qui concerne la vaccination.

La durée estimée de prise en charge par l'association VEDET est de 2 à 3 ans.

Pour que le dispensaire puisse se mettre à fonctionner, il faut une réserve financière estimée à 5.000 €, pour achever la construction et à 2.000 € pour le démarrage du dispensaire

 

La saison 2010/2011 de l’atelier djembé inscrira donc à son programme des activités coordonnées et destinées tant à l’information qu’à la récolte des fonds nécessaires à l’achèvement des travaux.

Sur le plan de l’information, de la sensibilisation, nos comptons mettre en oeuvre :

- La préparation d’une exposition didactique, itinérante (en principe elle sera inaugurée aux 24 Heures de Mouscron)

- Un repas, préparé par les participants à un atelier « cuisine africaine » où le camp-chantier 2011 sera présenté : quelles sont les attentes locales, en termes médicaux, architecturaux, humains etc. ? Quels sont les engagements et les possibilités pour Eco-Vie ? Présentation des coûts globaux (hors billet d'avion, qui sont à charge des participants*). Les animations musicales seront assurées par les participants à l’atelier djembé, avec la collaboration d'autres ateliers de la région

- Des journées (ouvertes aux membres et non membres d’Eco-Vie) seront organisées pour les participant/es au « camp-chantier » afin de les préparer au mieux au choc des cultures

- Des moments de réflexion et de débats

Autour d'un petit déjeuner type OXFAM : « Mon bon café et mon petit bout de chocolat »… Mais comment vivrais-je ce moment en Afrique : déjeuner ici et là-bas, quelles différences, quelles raisons ?

Le rôle de la Femme dans la/les société(s) africaine(s)

Europe, terre d'asile? Comment vivent les réfugiés ?

Perception et vision de l'autre par les Européens et par les Africains

La calebasse et le travail de l'artiste africain Coka Mangé CAMARA

Techniques de construction : habitation « industrielle » (béton, tôles etc.) et habitation traditionnelle, ici et là-bas

La famille

La colonisation…

La participation financière à l’atelier Djembé est de 120 € pour les membres (possibilité de payer en 3 x 40 €). Et de 150 € pour les non-membres : (possibilité de payer en 3 x 50 €)

 

Hugues ADAM, artiste-animateur multidisciplinaire, dirige dans le Hainaut depuis plus de quinze ans des ateliers musicaux et d'arts plastiques dans un but de développement personnel et de sensibilisation à d'autres cultures, plus particulièrement en rapport avec l'Afrique et l'Inde, avec un intérêt marqué pour les anciennes cultures, les racines de nos sociétés, d'ici ou d'ailleurs. Cocréateur d'un spectacle de percussion à vocation jeune public (PUREE DE PATATE!), il vise l'ouverture à la réalité de la multiculturalité et de ses richesses.

BATIKOMANIA présente des « batiks », technique de teinture textile avec réserve à la cire, venue, semble-t-il d'Indonésie et très populaire dans toute l'Afrique. Cette exposition a été réalisée à Lomé, en collaboration avec les artisans d'un atelier dirigé par Angélo SANOUGAH

Elle a été inaugurée au centre culturel de Kodjoviakope (Lomé), puis exposée à la Maison de la Culture de Tournai, elle doit prochainement être présentée à la Maison des Jeunes,VANICHE (à Frasnes-lez-Buissenal).

 

 

 

 

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